Jean-Marc DANIEL, Ricardo, reviens ! Ils sont restés keynésiens – Essai sur la prospérité économique, Bourin éditeur, avril 2012, 195 pages. Prix Turgot 2013.

Jean-Marc Daniel  se livre à « Une véritable réflexion de fond,, loin des propres jugements et solutions que prétendent proposer certains avec volubilité, mais sans réelle compétence ou référence au savoir économique hérité de nos grands penseurs ».  Son livre   revêt un caractère à la fois historique, international et géopolitique, qui révèle toute la complexité de l’économie contemporaine. Ses observations couvrent tous les continents. Il revisite les plus grandes théories économiques à la faveur d’une analyse événementielle éclairée.

Jean–Marc Daniel considère que les politiques économiques menées par la plupart des gouvernements – de droite et de gauche – des pays occidentaux, sont de nature plus néo-keynésienne que néo-libérale. Il attribue par exemple la montée du déficit et de la dette des Etat- Unis  à l’effort militaire consécutif aux événements  de 2001 et au plan de relance économique qui a suivi. Il  ne rend  pas moins hommage au monétarisme de Milton Friedman, montrant que « l’inflation d’aujourd’hui est le chômage de demain ».

L’auteur estime que selon la nouvelle macroéconomie, « les banques centrales ont plus souvent une action dissuasive que punitive ». En luttant contre l’inflation, les politiques monétaires contribuent généralement à ralentir la croissance et à engendrer du chômage. Elles doivent plutôt superviser le financement de la croissance, et les dépenses publiques doivent consolider l’expansion   économique et éviter tout enchaînement récessif. Il  propose  de distinguer le déficit public conjoncturel et le déficit structurel des finances publiques, dont la détérioration de long terme doit être évitée grâce à l’application de la « règle d’or ». L’État doit exercer une pression permanente sur le système productif en promouvant   notamment  la concurrence.

 Jean –Marc Daniel s’oppose également  au  protectionnisme . Il   distingue   le protectionnisme « éducateur » (basé sur les secteurs d’avenir) de Friedrich List au XIXe siècle et le protectionnisme contemporain « défenseur des pays riches »,  qui vise  à assurer la survie des secteurs en déclin.

Chronique rédigée par J-J.  PLUCHART

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