L’originalité de cet essai d’une lecture exigeante, réside dans son approche conjuguant des principes moraux et des considérations techniques.
L’auteur se définit lui-même comme un « éthicien de la finance », c’est-à-dire comme un « oxymore ». Il concentre sa réflexion sur les « Cobots », néologisme intégrant Conseillers et Robots. L’auteur disserte sur l’éthique normative qu’il décline selon trois axes ; l’éthique conséquentialiste qui met l’accent sur les conséquences de nos actions, l’éthique déontologique, qui se concentre sur les notions de devoir et d’impératif moral, et enfin, l’éthique de la vertu qui recouvre les traits de caractères des auteurs dont témoignent leurs actions.
Selon Michel Mailloux, l’avenir du conseil financier réside dans l’optimisation du partage des compétences entre le robot et le conseiller. Le robot, par sa capacité quasi-infinie en matière d’analyse de données, de digestion de normes et de réglementations en perpétuelle évolution, permettra au conseiller d’avoir accès à une analyse plus poussée afin de construire un plan financier adapté. Il pourra se concentrer sur les variables endogènes portant sur les intentions et les attitudes des clients, mais pour combien de temps encore, l’intelligence émotionnelle, l’approche culturelle, l’aptitude à la communication et à la négociation, resteront- ils encore l’apanage du conseiller humain ?
-11 septembre 2024