Le rapport « World Energy Outlook” publié chaque année par l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) propose une analyse détaillée et des projections des marchés énergétiques mondiaux.
L’édition 2024, parue en octobre, met l’accent sur le pic avant 2030 de la demande des énergies fossiles. Malgré cet accroissement, le monde continue sa course vers les énergies renouvelables. Depuis 2015, « les investissements dans les énergies renouvelables ont bondi de 60% ». L’éolien et le solaire sont appelés à jouer un rôle déterminant dans la demande d’électricité mondiale.
Comme le souligne le rapport, la consommation d’électricité lors de la dernière décennie a augmenté à un rythme deux fois plus rapide que la demande énergétique mondiale. Cette croissance devrait s’accélérer soutenue par l’électrification des secteurs du transport, de l’industrie, des centres de données et de l’IA. Après l’ère du pétrole, allons-nous assister à celle de l’électricité « verte » ?
Cette transition énergétique ne se réalise pas partout au même rythme, des inégalités apparaissent et se creusent. Les économies émergentes et en développement – hors Chine – souffrent de déficits de financement dans les infrastructures nécessaires à la réduction de l’empreinte carbone et à l’adaptation aux impacts du changement climatique. Sans les investissements nécessaires, ces pays risquent de demeurer dépendants des énergies fossiles et de ne pas contribuer positivement à l’objectif de l’Accord de Paris de limiter l’augmentation de la température à 1.5°C.
Selon les prévisions publiées dans le rapport 2024 de l’AIE, nous sommes très loin d’une trajectoire bas carbone, les températures pourraient augmenter de 2.4°C d’ici la fin du siècle sous les politiques actuelles. Les efforts fournis actuellement sont insuffisants, mais il n’est pas trop tard.
Le rapport décrit plusieurs voies possibles pour atteindre les objectifs climatiques, dont l’accélération du déploiement des technologies propres, le renforcement de la coopération mondiale et la mobilisation des financements vers les économies émergentes et en développement.
Source : https://www.iea.org/reports/world-energy-outlook-2024?language=fr
Chronique rédigée par Florence ANGLES