Climat, de la confusion a la manipulation – Editions l’Artilleur -193 pages – Octobre 2024

La climatologie est loin d’être une science exacte et de nombreux travaux de recherche ne vont absolument pas dans le sens des conclusions à sens unique du GIEC, organisme politique créé par Thatcher et Reagan. Depuis 1950, l’organisation mondiale pour la météo (OMM) étudie les grandes oscillations thermiques de l’Océan Pacifique. Le phénomène « el niño » apparait tous les 5 à 7 ans et déplace d’immenses masses océaniques d’Est en Ouest déclenchant des pluies torrentielles ici, des sècheresses ailleurs ou des incendies géants en Australie ou en Indonésie. Son influence est globale. Le pic de température (+ 2 degrés Celsius) dure de neuf à douze mois et est suivi d’un épisode inverse d’anomalie froide. Depuis 50 ans l’OMM ne constate aucune augmentation de la fréquence ni de l’amplitude du phénomène. Avec un comportement aussi erratique impossible d’incriminer le gaz carbonique qui est rejeté en continu et non par bouffées espacées de deux à sept ans.

L’auteur nous démontre que le système climatique de la planète est avant tout une machine océanique. Les mécanismes en cause -dans ces oscillations- résident dans le fond des océans, dans les puissants courants sous-marins couplant le Pacifique et l’Atlantique via le courant circumpolaire Antarctique plongeant ici dans les abysses et remontant le long des côtes. La mécanique des fluides d’Euler nous apprend qu’un fluide s’écoule   à cause d’une différence de pression entre l’arrière et l’avant. En ce qui concerne le Gulf Stream (large de plus de cent kms et haut de plus d’un km) il s’écoule à cause d’une différence des tensions thermiques entre les pôles et l’équateur car tant que le soleil brillera et tant que l’inclinaison de l’axe de la toupie Terre demeurera, le pole restera un point froid et l’équateur un point chaud.

L’inertie thermique de l’océan explique la différence entre climats continentaux et océaniques. Mêmes dans les régions polaires tout découle de cette propriété de stockage et de résistance aux variations de températures. Le pôle nord est moins froid que l’antarctique assis sur un socle rocheux. Partout sur la planète c’est l’océan qui dicte sa loi à l’atmosphère et non l’inverse. Toutes les lois du climat dégagées par Euler, Fourier, Planck, Angstrom, Coriolis s’imposent à nous et ne se résument pas au seul effet de serre. La loi de Planck nous dit que si la température du globe augmentait de 1 degré, la quantité de rayonnement renvoyée dans le cosmos augmenterait instantanément de 4% qui aurait pour conséquence un refroidissement de la terre.

 La vie sur terre est entièrement dépendante du rayonnement solaire. Sans lui, la planète se refroidirait à grande vitesse. La terre reçoit et réémet autant de millions de milliards de watts de rayonnement solaire dans le cosmos sans quoi la terre se serait mise à bouillir depuis longtemps effaçant toute vie. Il faut le rappeler quand tant de gens croient que c’est le gaz carbonique qui nous réchauffe. Les étudiants en première année de physique apprennent à calculer le bilan du rayonnement entrant et sortant. Le rapport des températures conduit à un résultat remarquable qui est égal à un simple rapport de longueurs : rayon du soleil sur distance Terre-Soleil. Cette équation dit que notre planète pourrait voir sa température augmenter (ou diminuer) dans d’inquiétantes proportions sous l’effet de trois changements : le diamètre du soleil, sa température de surface et sa distance vis-à-vis de la terre.

Pris dans son ensemble, cela explique la remarquable stabilité du climat de la planète sur des milliers de siècles et plaide contre toute accélération dramatique. Le climat n’est pas piloté par le gaz carbonique, il est fondamentalement régulé par le soleil.

L’auteur, dans son ouvrage veut dédramatiser. Nous vivions assurément une phase de lent réchauffement, mais la réponse de Planck est un frein puissant à l’emballement, le système atmosphère/océan sait modérer les embardées. Depuis des millions d’années, la planète expulse son trop-plein de chaleur vers l’espace par rayonnement et en interne par la conduction de Fourier et la convection atmosphérique-dont la cellule équatoriale de Halley- trois effets modérateurs qui unissent leurs forces pour assurer la stabilité climatique. Quant au coupable Ideal que serait le C0². La franche montée des températures à l’époque des vikings n’est aucunement imputable au CO², cela leur a permis de coloniser le Groenland (greenland en anglais) et d’y cultiver la vigne avant le retour du froid. L’argument décisif est fourni par Al Gore lui-même. La vérité qui voulait déranger a révélé au public les carottes de glace prélevées dans les profondeurs de l’antarctique. Cet air fossile est une archive précieuse, trace du parallèle spectaculaire entre la teneur en gaz carbonique et les paléo-températures ceci sur une durée de 650 000 ans.

Alors sommes-nous revenus aux grandes peurs de l’an mil ? Il serait temps de renoncer à l’émotion facile pour renouer avec la raison et décrire la machine climatique dans toute sa complexité, gouvernée par la placide inertie des courants océaniques profonds.

Daniel HUSSON Docteur en physique des particules, maitre de conférences, enseigne la thermodynamique et la relativité d’Einstein à l’université Louis Pasteur de Strasbourg. Auteur et co-auteur de plus de soixante dix publications scientifiques de niveau international, il a aussi fait paraitre l’ouvrage les Quarks, histoire d’une découverte.

Fiche de lecture réalisée par Michel Gabet

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