CAYALA D, LEGE P, RAMAUX C, RIGAUDIAT J, STERDYNIAK H. Penser l’alternative., Eds Fayard,  387 pages.

Ce livre est un patchwork construit autour d’une idée : penser une alternative à notre système politique et économique actuel. Comment faire évoluer ce que nous vivons tous les jours, pour aller vers une société respectant les attentes des travailleurs, en ménageant les impératifs de la protection de la nature.

C’est une quête d’harmonie nouvelle, où nos « Économistes atterrés » développent leurs conceptions du monde, avec conviction.

Être anticapitaliste, c’est remettre en cause la domination du capital sur la société.

Il faut aller vers un capital privé, complété par un capital public. C’est ce qui constituerait une gouvernance « socialisée ».

En parallèle, les salariés seraient plus impliqués dans la recherche de bonnes décisions pour le fonctionnement harmonieux de l’entreprise.

Les grandes décisions intégreront également une planification écologique et sociale.

La transition écologique va coûter de 2% à 4% du PIB. Qui va payer ? Faut-il augmenter l’IS et taxer les plus riches pour aider les personnes moins aisées ? Une solution à envisager, dans le cadre d’un rééquilibrage de la charge à supporter par les agents économiques.

En ce qui concerne, l’emploi, une dégradation assez importante est apparue avec les contrats de travail précaires (CDD) : c’est le résultat du néolibéralisme. Il faut s’opposer à cet état de fait et aller vers des emplois décents et rémunérateurs. Il n’y a pas que la rentabilité financière à court terme qui doit tout régenter.

Avec la nécessité de revoir la situation écologique globale, une relocalisation des activités industrielles est devenue nécessaire. La mondialisation a complètement chamboulé la répartition géographique des productions manufacturières. Les diverses crises ont démontré l’urgence d’un retour en arrière.

Élever des murs pour protéger son pays n’a jamais été la solution. Les pays, qui ont voulu s’isoler des autres territoires voisins, se sont appauvris : c’est un fait historique.

Que penser de la mondialisation néolibérale ?

Il faut revenir à une forme de protectionnisme, notamment lorsque des produits importés ne respectent pas certaines règles nationales : par exemple, sur le plan écologique et de protection de l’environnement.

Quant à l’Europe, fédéraliste ou pas ? Des décisions dans ce sens ont été prises lors de la crise du « covid » et elles ont montré leur efficacité. L’Europe a tendance à progresser lorsque des crises surviennent et qu’il faut trouver une solution commune.

Les auteurs prônent une Europe qui respecte davantage certaines prérogatives de chaque état : pour les services publics, la politique budgétaire nationale, etc.

Il faut éviter d’arriver à exacerber les rivalités intra-européennes.

Un livre intéressant à découvrir, pour une certaine ouverture d’esprit ?

David CAYALA, Philippe LEGE, Christophe RAMAUX, Jacques RIGAUDIAT, Henri STERDYNIAK, sont cinq « Economistes atterrés ».

Renzo Borsato.

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