Pour contourner la crise domestique, les Etats-Unis décident dans les années 70 de créer un marché mondial visant à rétablir la rentabilité des multinationales américaines. De son côté, la Chine considère la mondialisation comme un accélérateur du développement économique national. Bien que les motivations des deux grandes puissances soient bien différentes, elles sont d’accord sur le fait que la Chine doit contribuer à la mondialisation.
Cette apparente entente se transforme dès les années 2’000 en un conflit ouvert et une rivalité profonde et durable. La vision capitaliste américaine se confronte au communisme chinois. C’est alors qu’un tournant s’opère : la Chine décide de s’affranchir de ce « doux commerce » en modifiant les règles de cette mondialisation sous supervision américaine.
Elle met en place de nouvelles règles, crée des infrastructures non seulement physiques mais aussi numériques et monétaires. La Chine propose une autre vision du capitalisme, une vision étatique, autoritaire et dynamique.
L’auteur apporte dans cet ouvrage un éclairage approfondi pour comprendre le pourquoi et le comment des rivalités actuelles et des limites géopolitiques de la relation Etats-Unis – Chine.
Benjamin Bürbaumer est économiste, maître de conférences à Sciences Po Bordeaux. Spécialiste de la mondialisation et de l’économie politique internationale, il est l’auteur de Le Souverain et le Marché (Éditions Amsterdam, 2020).
Chronique rédigée par Florence Anglès
