Jean-Louis Chambon, président d’honneur du Prix Turgot et auteur de nombreux ouvrages et articles d’économie et de finance, publie un deuxième roman consacré à la vie et aux amours d’Aurore, romancière et fille adoptive du comte Von Grunerwald. Après avoir passé sa jeunesse en Auvergne, l’héroïne se partage entre Paris où elle enseigne à Normale sup et l’Allemagne où réside sa nouvelle famille. L’auteur restitue finement le climat de l’après- guerre et l’ambiance des milieux aristocratiques allemands. Sous les portraits de ses héros, l’auteur, comme tout bon romancier, dévoile aussi une partie de lui-même : une brillante carrière bancaire, son sens inné des relations sociales, sa fidélité en amitié, son admiration pour l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, son attachement à l’Auvergne (une scène du roman se tient dans le fameux restaurant parisien l’Ambassade d’Auvergne). Le lecteur s’interroge toutefois sur la signification du titre du roman Les étoiles n’oublient jamais, emprunté à un album illustré, pour découvrir seulement à la fin du livre qu’il s’agit d’une épanadiplose.
Bien que revêtant la forme d’un roman, ce deuxième volume est aussi un ouvrage de finance. L’auteur fait appel à sa longue expérience de banquier pour imaginer le savant montage juridique et financier qui doit permettre de résoudre « l’énigme financière » du roman, en sauvant la fortune de l’héroïne, compromise par la prévarication d’un gestionnaire suisse de fortune.
Le roman met en scène de nombreux personnages souvent attachants, des animaux familiers et une cuisine auvergnate appétissante. Le récit est servi par une solide intrigue et une écriture sobre et élégante. En refermant le livre, on ne peut que lui souhaiter tout le succès qu’il mérite.
Chronique rédigé par J-J.Pluchart