Préface de jacques Sapir.
La guerre en Ukraine nous a ramené à la guerre militaire et partiellement à l’économie de guerre. Cet ouvrage analyse l’autre guerre, la guerre économique qui se mène aussi et surtout en temps de paix. Il montre aussi les faiblesses de la France dans la prise en compte des stratégies et tactiques développées par nos ennemis, qui, en l’occurrence sont souvent ceux que nous considérons comme des amis (l’analyse du couple » franco-allemand est exemplaire).
La guerre économique n’est pas un phénomène récent et remonte même à la haute antiquité. Au-delà de l’acquisition de nouveaux territoires par la force, domaine de la guerre classique, elle consiste bien sur à se préparer à un conflit militaire mais aussi à soumettre les autres pays en affaiblissant leur économie (IRA américaine, Lobbying antinucléaire allemand…) et en les rendant dépendants (Routes de la Soie chinoises, GAFAM américains …). Elle dépasse ainsi les analyses clausewitziennes, qui restent trop souvent la grille d’analyse des conflits. Ses armes sont multiples et multiformes : Lobbies, Internet, ONG mais aussi corruption.
L’état français, son administration, sa défense et sa diplomatie ont pris une important retard dans l’analyse de cette guerre qui a grandement conduit à sa perte de compétitivité, à son déficit commercial et à sa situation économique actuelle.
L’auteur appelle à une prise en compte de cette guerre qui ne dit pas son nom, à mieux former et orienter ses services, y compris ses services de renseignement, et les acteurs économiques à modifier en profondeur ses position et a définir une stratégie non seulement de défense mais aussi d’attaque
L’ouvrage comporte 7 chapitres suivis chacun d’une étude de cas rédigée par un intervenant à l’Ecole de Guerre Economique.
Christian Harbulot est le fondateur et Directeur de l’Ecole de Guerre Economique et est chargé de cours en intelligence économique au profit de l’état-major de l’armée de terre
Chronique rédigée par Christian Chauffier