Philippe Aghion, Anne Bouverot, I.A. Notre ambition pour la France, Odile Jacob, 275 pages.
Cet ouvrage est la restitution des
Mireille CHIROLEU-ASSOULINE, L’emploi et la transition énergétique, Sciences Po Les Presses, 136 pages.
Ce livre est une synthèse des
Nicolas SMALLWOOD et Nicolas DAHAN, Les expressions populaires à l’épreuve des théories économiques, Dunod, mai 2024, 203 pages.
« A bird in the hand is
Aurélie JEAN, les algorithmes font- ils la loi ? éditions de l’Observatoire, 221 pages, 2021.
Aurélie Jean s’interroge sur la régulation
Aurélie JEAN, les algorithmes font- ils la loi ? éditions de l’Observatoire, 221 pages, 2021.
Les algorithmes ont pris place dans
Philippe Aghion, Anne Bouverot, I.A. Notre ambition pour la France, Odile Jacob, 275 pages.
Cet ouvrage est la restitution des membres et des rapporteurs de la Commission de l’intelligence artificielle qui a été installée par le gouvernement de Madame Elisabeth Borne en septembre 2023. Cette commission a été chargée de présenter des propositions opérationnelles, réalistes et ambitieuses soutenues par une vision à long terme, globale et objectivée. L’intelligence artificielle est omniprésente dans le débat public. Mais pour autant, elle n’est pas nouvelle. Alan Turing, le fameux mathématicien et cryptologue britannique s’intéressait déjà en 1950 à la capacité d’une machine à imiter une conversation. Cependant l’I.A. générative vient de constituer un tournant majeur. Par une interface de dialogue, écrit ou oral, avec l’humain, la machine va générer des contenus sous la forme de textes, d’images, de son, de vidéo ou de codes, ouvrant un champ des possibles automatisables difficilement envisageable auparavant. Cette révolution technologique, dont le potentiel de progression est considérable, affecte tous les domaines d’activité et tous les pans de notre société seront concernés à l’avenir. Bien que l’Europe et la France aient des atouts du fait de l’excellence de leurs talents, la tendance au déclassement technologique actuel hypothèque sérieusement leur prospérité et indépendance futures. Ceci à l’inverse de la Chine et des Etats-Unis qui ont fait de l’I.A. le pilier de leur stratégie de puissance et de développement. La commission a identifié, détaillé et chiffré 25 recommandations regroupées dans six grandes lignes d’actions structurantes, considérées comme indispensables si l’Europe et la France veulent mener une politique de déploiement et de maitrise du plein potentiel de l’I.A. : Lancer immédiatement un plan de sensibilisation et de formation, réorienter l’épargne vers l’innovation et créer un fonds « France & IA », faire de la France un pôle majeur de la puissance de calcul, faciliter l’accès aux données personnelles dans le respect de la propriété intellectuelle, assumer le principe d’une exception I.A. dans la recherche publique et enfin promouvoir une gouvernance mondiale de l’I.A. Le plan proposé représente un engagement annuel d’environ 5 milliards d’euros pour les cinq années à venir, dont 45% mobilisés dans l’investissement technologique et industriel et 35% dans la diffusion de l’I.A. dans l’économie. Cela constitue une augmentation d’environ 0,3% des dépenses publiques, mais dont le coût de l’inaction serait à l’inverse beaucoup plus élevé et ferait prendre un risque de déclassement historique pour la France. Anne Bouverot, présidente du conseil d’administration de l’ENS, fondatrice d’Abeona qui œuvre pour le développement d’une I.A. responsable et Philippe Aghion, professeur au Collège de France, à l’INSEAD et à la London School of Economics ont co-présidé la Commission de l’Intelligence Artificielle qui a rassemblé des acteurs de différents secteurs (culturel, économique, technologique, recherche…). Chronique réalisée par Philippe Alezard
Mireille CHIROLEU-ASSOULINE, L’emploi et la transition énergétique, Sciences Po Les Presses, 136 pages.
Ce livre est une synthèse des connaissances sur les effets de la transition énergétique en matière d’emplois. Basée sur de nombreuses études et recherches, l’auteur dresse un état lieu précis, documenté, réaliste tout en évitant le clivage. La transition énergétique est à la fois créatrice et destructrice d’emplois sous l’effet de réglementation environnementale et de prix de l’énergie, impactant différemment les pays et les secteurs d’activité. C’est l’hypothèse des havres de pollution (les délocalisations provoquent le déplacement des émissions de carbone au lieu de les réduire) contre l’hypothèse de Porter (les entreprises sont encouragées à innover dans de nouvelles technologies impactant à la baisse leurs émissions de carbone). C’est dans ce contexte que les secteurs à forte intensité énergétique sont les plus touchés ; d’autres sont condamnés à relever le défi de la transition, comme le secteur automobile ou l’aéronautique. Le livre expose la nécessité d’une politique d’accompagnement dans la formation car les besoins de compétences évoluent rapidement : les énergies renouvelables nécessitent une main d’œuvre plus spécialisée. Les nouveaux emplois « verts » (éolien, hydrogène, photovoltaïque.) vont ainsi générer des gains en emplois très important qui seront au cours de la 1ère phase de la transition, très qualifiés, scientifiques et techniques pour construire les bases technologiques et matérielles des nouvelles filières. En résumé, les compétences devront se transférer des secteurs en déclin vers les secteurs en croissance. D’ici à 2030, la plupart des économies devraient connaître une réaffectation entre les industries et une création nette d’emplois tirée par les secteurs de la construction, de l’industrie manufacturière et des énergies renouvelables. En conclusion, l’auteur retient 5 principaux axes afin que la transition énergétique soit créatrice d’emplois. Outre la mise en place d’une tarification du carbone, le soutien au pouvoir d’achat et à l’industrie verte. L’auteur insiste sur une politique de formation prospective et ambitieuse, d’accompagnement dans les reconversions professionnelles pour former les compétences utiles à l’horizon 2050. Mireille Chiroleu-Assouline est professeure de sciences économiques à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et professeure à Paris School of Economics (PSE). Fiche de lecture réalisée par Sophie Friot
Nicolas SMALLWOOD et Nicolas DAHAN, Les expressions populaires à l’épreuve des théories économiques, Dunod, mai 2024, 203 pages.
« A bird in the hand is worth two in the bush » Les considérations que les auteurs exposent dans ce livre dissipent les équivoques. Elles sont importantes et jubilatoires, avec les carricatures qui les illustrent. Le passage en revue des vingt expressions populaires, choisies méticuleusement dans un enchainement cohérent, permet d’en fixer l’origine et saisir le caractère pratique de leur usage. On a beaucoup dit et écrit sur les théories et les faits économiques. Ils n’ont pourtant cessé d’attester les sages recommandations de l’Antiquité qui transcendent les époques. Cela donne à réfléchir ! Les appels à la prudence pour affronter l’incertitude et l’adversité y furent nombreux. Le dilemme entre le court et le long terme rappelle l’importance des choix intemporels éclairés par une compréhension fine des coûts et des gains espérés, car le temps c’est de l’argent. Les auteurs en citant et décortiquant par leur approche originale des générations d’économistes libéraux, classiques, néoclassiques et de toutes natures, permettent au lecteur de s’enrichir de la convergence de cette sagesse populaire et des sciences économiques. A cet égard, nous aurions probablement tort de penser que la connaissance économique n’est pas diffusée dans la société par des idées simples et une forme de sagesse populaire des principes fondamentaux et des risques encourus. Nicolas SMALLWOOD, après avoir enseigné l’économie, la vente et le commerce entre la France et le Cambodge (où il gérait parallèlement le meilleur restaurant de cuisine du Sud-Ouest de Phnom Penh) est aujourd’hui professeur d’économie-gestion. Nicolas Dahan, après des débuts dans l’illustration scientifique est dessinateur humoristique pour l’édition et la presse. Fiche de lecture rédigée par Freddi Godet des Marais
Aurélie JEAN, les algorithmes font- ils la loi ? éditions de l’Observatoire, 221 pages, 2021.
Aurélie Jean s’interroge sur la régulation et la réglementation de l’Intelligence Artificielle. Elle constate dans les législations américaine (le California Consumer Privacy Act) et française (le Règlement Général sur la Protection des Données), des vides et des flous juridiques qui exposent les entreprises et les particuliers à des risques de discrimination, de captation de données ou de perte de contrôle. Elle montre que les logiques des nouvelles générations d’algorithmes sont de plus en plus difficilement explicables et interprétables par les juristes et que leur encadrement nécessite l’assistance de scientifiques. Elle rappelle que « l’IA est à la fois une discipline et un outil de modélisation scientifique regroupant diverses techniques de représentation… ». L’IA permet notamment d’identifier une entité à partir d’images, d’anticiper des évolutions de phénomènes ou de détecter des fraudes. L’auteure retrace l’historique de l’IA et analyse les diverses logiques explicites et implicites suivies par leurs concepteurs. Elle montre que l’effet « boite noire » observable dans les algorithmes implicites exploitant des données non supervisées, est inévitable et que certaines metadata non structurées exigent des tests préalables à leur traitement. Elle montre que les biais algorithmiques résultent de décisions humaines et ont donc pour origines des biais cognitifs ou des déviances comportementales. La plupart des biais sont dus à des projections statistiques de séries historiques, à des traductions erronées ou à de mauvaises formulations de problèmes Elle analyse les modèles qui ont marqué l’histoire de ces biais (manipulation de sondages par Cambridge Analytica, sélection discriminatoire d’Apple card, profilage biaisé de Google, recrutements orientés d’Amazon…). Elle s’attache à montrer plus particulièrement les dangers de la justice prédictive (ou « algorithmisée ») qui est essentiellement basée sur le traitement de la jurisprudence. Elle redoute que les progrès de l’IA et la multiplication de ses acteurs (dont les « niveaux de langage » sont disparates) risquent d’amplifier « l’opacité algorithmique » si les politiques et les juristes n’anticipent pas certaines fonctionnalités de l’IA. C’est pourquoi elle plaide en faveur d’un développement de la « maturité algorithmique » de l’ensemble de la société. Chronique de Jean-Jacques PLUCHART
Aurélie JEAN, les algorithmes font- ils la loi ? éditions de l’Observatoire, 221 pages, 2021.
Les algorithmes ont pris place dans le haut du palmarès des peurs montantes, générées par notre « nouvelle société numérique » dans laquelle nous sommes sans doute définitivement installés. La crainte d’une perte de contrôle généralisée de nos vies liée à l’intelligence artificielle s’appuie notamment sur une méconnaissance des algorithmes qui rythment nos actes et les séquences de vie dans leur quasi-totalité (mobilité, santé, travail, etc.) En outre, la difficulté de compréhension, et plus encore la maîtrise de leurs subtilités, ajoutent à la confusion qui touche à leur utilisation et au danger qu’ils sont supposés représenter. « Les algorithmes sont au cœur du processus de décision dits automatisés, qui concluent parfois à notre place ou arbitrent sur notre futur… ». Aussi la question de leur régulation est-elle posée. Aurélie Jean s’interroge dans ce nouvel essai sur la nécessaire adaptation de la loi à ce nouveau contexte et au comment est-elle , pensée, appliquée, voire utilisée au sein même du système judiciaire? Avec le talent et le sens de la pédagogie qu’elle a su démontrer dans la publication de ses précédents ouvrages et dans ses développement très documentés, l’auteure montre que « si les algorithmes ne peuvent pas faire la loi , et s’ils ne disposent d’aucune personnalité juridique , ils l’influencent et en orientent désormais la pratique… ». iI reste que les algorithmes sont comme la langue des hommes : « mal employés, ils deviennent une menace pour les principe de transparence et d’ équité, mais, bien maîtrisés ,ils peuvent au contraire , guider ceux qui font la loi et l’exercent dans une approche d’ égalité de traitement … ». Aurélie Jean plaide donc pour « des lois souples et anticipatrices qui ne sacrifient en rien le progrès et en les pensant dans la plus grande objectivité scientifique, sociale et économique ». Cet objectif ne saurait être atteint sans des accords entre pays similaires permettant d’espérer une régulation mondiale et surtout en souhaitant « que la transparence inhérente à l’exercice de la justice puisse rejoindre le champ des algorithmes afin de «permettre à chacun, citoyen ou législateur, de garantir l’harmonie, la justice et l’essor intellectuel au sein de nos sociétés ». Les réflexions d’Aurélie Jean ouvrent le chemin d’un possible qui allie rigueur de l’analyse scientifique avec une vision stratégique lumineuse. Un essai incontournable pour tout public, étudiants, chercheurs et praticiens … Que nous sommes tous plus ou moins et souvent à contre cœur. Chronique de Jean Louis CHAMBON
L’EMPRISE INVISIBLE DE LA FINANCE
Jean-Jacques Pluchart La critique du capitalisme financier porte sur son universalité mais aussi sur son invisibilité. Il semble être de plus en plus marqué par le mythe platonicien de la caverne, avec sa « banque de l’ombre », ses réseaux de blanchiment et ses manœuvres spéculatives. La mise en lumière de ces invisibles pourrait contribuer à desserrer son emprise. La financiarisation de l’économie réelle et de la société civile a déjà fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques et observations empiriques, qui ont plus porté sur ses empreintes que sur son emprise, et sur ses théories et ses effets visibles, comme la domination du travail par le capital, le dérèglement des marchés monétaires et financiers, les impacts des crises financières… Les emprises invisibles de la financiarisation ont été moins explorées au niveau des systèmes économiques, comme la financiarisation du bien commun ou la monétisation des dettes publiques, au niveau des organisations, comme la régulation des pratiques non –bancaires ou de l’encadrement financier du management des entreprises, et surtout, au niveau des acteurs -sujets, comme l’asservissement de l’homme à la monnaie et à la dette. Alors qu’en première analyse, la finance semble ne laisser qu’une empreinte ou n’exercer qu’une influence sur la vie sociale et la vie personnelle, il semble qu’en fait, sa dynamique – la financiarisation – impose une véritable emprise, c’est-à-dire une domination en partie invisible, sur l’économie et la société. Son invisibilité n’a cessé de se renforcer depuis les années 1980, marquées par la libéralisation et la globalisation des marchés financiers. Elle soulève la problématique de ses facteurs, de ses formes et de ses effets. Après une réflexion sur le cadrage et le traitement de cette problématique, j’explorerai les invisibles de l’emprise financière respectivement sur l’économie réelle, les organisations, la société civile et la personne. La réponse à la question des invisibles de l’emprise de la finance implique une réflexion préalable sur chaque terme de son énoncé. Appliquée à la finance, l’invisibilité recouvre les systèmes ou les pratiques non régulés ou non matérialisés, c’est-à-dire non identifiés et/ou mesurés, comme la « banque de l’ombre » (shadow banking) ou la fraude financière. Mais elle inclut également des effets conscients ou inconscients (Denis, 2002), désirés ou non désirés, assouvis ou refoulés, suscités par les états de « travailleur soumis au capital » ou « d’homme endetté ». L’emprise, contrairement à l’empreinte qui marque une influence, suppose une domination – voire une prédation – visant à contrôler ou à dérégler un système (comme l’économie productive), à affecter l’équilibre d’un groupe social ou d’une communauté, à soustraire une organisation à ses responsabilités, ou à provoquer un affect chez un sujet. Les emprises peuvent donc être de nature intellectuelle, affective, institutionnelle et/ou systémique. La finance est une notion générique recouvrant une idéologie (le capitalisme financier), des systèmes ou des institutions (monétaire, bancaire, de marché, domestique…), des instruments (actions, obligations, crédits, crypto -actifs…), un état ou un mouvement (la financiarisation). Pour ces raisons, les sphères monétaire et financière sont difficilement documentables et analysables. Les externalités extra-financières de la financiarisation de l’économie réelle ont déjà fait l’objet de nombreuses études de la part des économistes. Les effets du capitalisme financier sur la société civile ont été observés par des philosophes et des sociologues. Les impacts sociaux et environnementaux de la gouvernance de l’entreprise par les actionnaires ont été surtout étudiés par les chercheurs et les praticiens de la gestion. Les affects suscités par la monnaie et le crédit ont été plutôt analysés par les psychologues et les psychanalystes. Peu de travaux se sont efforcés d’adopter une approche pluridisciplinaire de la problématique (Boyer, 2022). Face à l’incomplétude de la problématique et à l’ampleur du terrain, cette réflexion s’efforcera d’adopter une démarche de type ethno méthodologique (Garfinkel, 1967) croisant des références scientifiques et des réflexions d’acteurs et d’observateurs du phénomène de la financiarisation. La recherche mobilisera donc une méta-analyse de la littérature récente consacrée aux invisibles de l’emprise financière respectivement sur l’économie réelle, sur les organisations, sur la société civile et sur la personne, afin d’en dégager des facteurs communs. L’emprise de la finance semble d’abord s’exercer sur l’économie productive, dite « réelle », sous de multiples formes, à la fois visibles et invisibles (Chambost et al., 2018). Cette domination expliquerait en partie la désindustrialisation des pays occidentaux et notamment de la France, dite « sans usines » depuis les années 1990 (Dufourcq, 2022). Elle résulterait notamment de la captation d’une rente financière par les actionnaires, qualifiés de « capitalistes financiers », au détriment de l’investissement productif dans l’industrie et les services. La notion de rente diffère selon les courants économiques (de Marx à Friedman), mais tous s’accordent à reconnaître qu’elle résulte d’une création de valeur basée sur l’optimisation de la chaîne de création de valeur à l’échelle mondiale. De plus en plus d’auteurs jugent inéquitable le partage de cette valeur entre le capital et le travail, ainsi qu’entre les actionnaires et les autres parties prenantes de l’entreprise. L’accumulation du capital financier engendrée par ces rentes a été accélérée à partir des années 1980 par la dérégulation et la globalisation des marchés financiers, ainsi que par l’innovation financière. Elle a été favorisée par une finance en partie invisible, exercée par la « banque de l’ombre » (shadow banking) ou la « non-banque » (no-banking) et les paradis fiscaux. Cette opacité des systèmes financiers a couvert l’économie réelle d’un « voile d’ignorance et a empêché de percevoir le bien commun » (Tirole, 2016). Le périmètre du shadow banking (crédit non bancaire) est peu visible, bien que ses flux assurent un tiers des transactions offshore des entreprises et que ses fonds couvrent un dixième des patrimoines des particuliers. Il se compose de divers maillons de la chaîne financière se livrant à des activités d’intermédiation autorégulées, c’est-à-dire peu ou pas réglementées, ne pouvant recevoir les dépôts des épargnants et devant se financer directement sur les marchés financiers ou de gré à gré. Il intègre des réseaux composés de fonds de capital -investissement, de fonds mutuels, de pension ou d’assurance-vie, de sites de crowdfunding, de fonds de placement monétaires, de fonds spéculatifs (hedge funds), de trustsde gestion d’actifsnotamment immobiliers… (Melios, Pluchart,