Les auteurs répondent aux principales interrogations soulevées depuis plus de tente ans par les impacts du réchauffement climatique et par les transitions énergétique et écologique. Ils rappellent les alarmes lancées depuis 1990 par le GIEC et d’autres organismes officiels, ainsi que les ambitions (souvent déçues) affichées dans le cadre des 29 Conférences des Parties (COP) organisées depuis 1995. Ils soulignent l’importance de la COP 21 tenue à Paris en 2015, qui a permis de fixer à 1,5°C l’objectif de limiter à l’horizon 2030 le réchauffement climatique depuis deux siècles et d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Les auteurs révèlent que les rapports du GIEC ont été la cible d’un véritable climategate, orchestré par les compagnies énergétiques, qui se sont efforcées de discréditer par des études de complaisance les données, les traitements et les conclusions du GIEC. Ils dénoncent également les banques qui continuent à financer des projets portant atteinte à l’environnement. Ils signalent que les multiples conséquences (notamment sur la santé humaine) de l’émission de gaz à effet de serre (GES) sont de mieux en mieux documentées et qu’un réchauffement de 3°C, voire de 4°C, serait catastrophique pour la planète et l’humanité. Ils alertent sur la gravité et la simultanéité des dernières catastrophes naturelles (sécheresse, inondations…).
Les auteurs se montrent toutefois optimistes : ils recensent les dispositifs à mettre en œuvre afin d’atteindre les objectifs fixés par les COP : les nouveaux instruments de la « finance verte », les systèmes alternatifs de chauffage, de transport et de production, les matériaux écologiques… Ils montrent les progrès de l’agroécologie permettant de préserver les sols et d’absorber les GES, ainsi que l’émernce de la géoingénierie qui permet d’extraire l’oxyde de carbone de l’atmosphère. Ils érigent les pays européens en exemples pour les Etats-nations les moins économes en énergies fossiles, comme la Chine et les Etats Unis.
Alain GRANDJEAN est le cofondateur du cabinet Carbone 4. Claude HENRY est professeur honoraire à l’école polytechnique et à l’Université de Colombia. Jean JOUZEL a été membre du GIEC.
Jean-Jacques Pluchart