Il est difficile de résumer les idées force de cet ouvrage, tant son spectre est large et tant les perspectives qu’il ouvre sont complexes. Sa principale force réside dans les croisements qu’il opère entre perspectives philosophiques, économiques et spirituelles. L’attitude des sociétés face à la perspective de la mort, façonne leur organisation économique et sociale. L’acceptation du temps du recul nécessaire à la construction du sens de la vie est un prérequis du développement humain, qui requiert une reconnaissance de la valeur de la vie avec ce qu’elle implique en dépenses de santé, de bien être d’aide aux personnes souffrant de solitude, etc. L’expérience de la pandémie que nous traversons démontre que la gouvernance économique mondiale au jour d’aujourd’hui ne répond pas à ces besoins. Il en est pour preuve la pénurie de masques ou de vaccins, sans parler des pénuries en établissements de santé. La gouvernance des entreprises mondialisées, centrée sur la création de valeur financière est également perverse en ce sens qu’elle pousse à l’allongement des chaînes de valeur avec toutes les conséquences qui en résultent en termes de ruptures d’approvisionnement de matières ou de services stratégiques. Il suffit pour s’en convaincre d’observer les ruptures de livraison de métaux ares. Pourtant, le pire n’est pas sûr. Les nouvelles technologies exploitées dans un cadre de gouvernance mondiale revisité plus collaboratif, offrent de solides perspectives de bien être pour l’humanité
(chronique de D. Molho)