Eds Eyrolles, 2015, 2016 pages
« Le shadow banking (ou système bancaire parallèle) peut être défini comme une forme de crédit inter médié en dehors du système bancaire classique. Le shadow banking constitue environ un quart du total des financements inter médiés dans le monde. L’importance de ce secteur parallèle – pratiquement non régulé- a considérablement augmenté depuis une quinzaine d’années.
Les activités de ce secteur ont exercé une influence non négligeable- mais sans doute pas décisive – dans l’éclatement de la crise de 2007-2008.
Cependant, cette intermédiation hors du système bancaire peut jouer – et joue de fait- un rôle utile.
La « finance de marché » apporte, en effet, des ressources à l’économie, ressources que les banques ne sont pas toujours à même de fournir de façon adéquate, ne serait-ce qu’en raison des contraintes réglementaires qui pèsent sur leur activité.
Ces financements de marché sont aussi de nature à permettre la diversification des risques pris par des investisseurs.
Je suis conscient de ce que ces arguments ont été fréquemment utilisés pour justifier les développements qui ont caractérisé la montée vers la crise. La titrisation de produits complexes et mal évalués ainsi que l’excès de l’effet de levier ont, de fait, contribué à transférer des risques exagérés des bilans bancaires vers les portefeuilles d’investisseurs.
Mais force est de constater que ces développements négatifs ont été le plus souvent le résulta d’une interaction étroite entre banques et non-banques.
La question n’est donc pas de réprimer, par principe, le développement de la finance parallèle, mais plutôt d’encourager le développement d’une finance de marché soutenable tout en réduisant les risques d’un retour à des pratiques condamnables dont le monde a malheureusement trop souffert du fait de la crise ».
Chronique rédigée par D Chesneau