Le Cercle des économistes signe son dernier ouvrage – sous un titre emprunté à la presse populiste – qui tente de répondre aux principales questions économiques et sociales que se posent les Français en ces temps troublés. Le livre réunit les meilleurs spécialistes des domaines couverts : la fragmentation de l’économie mondiale ; les questions de la dette et du taux d’emploi français ; l’immigration de travail ; l’argent public finançant la culture. Dans chaque chapitre, les auteurs soulignent l’importance des questions posées, analysent – ou plutôt critiquent- les réponses généralement apportées à ces questions par les milieux politiques et par les médias, puis se livrent, en puisant aux meilleures sources, à d’utiles « retours raisonnés aux faits » et à des « déconstructions des mythes », pour enfin formuler des propositions concrètes visant à redresser les fondamentaux du pays. Le lecteur du livre constatera notamment qu’en matière économique et sociale, les élus et les médias se livrent trop souvent à des simplifications abusives, à la propagation de contre- vérités et à d’habiles simulations, afin de défendre des idéologies et de justifier des programmes aux effets improbables. Le lecteur constatera que les taux d’inemploi des jeunes et des anciens sont en France anormalement supérieurs à ceux des autres pays occidentaux, et que plus de 600 000 seniors français sont pratiquement sans ressources. Le lecteur apprendra également que la durée de travail effective des actifs français en âge de travailler est proche de la moyenne européenne, que l’expulsion des « immigrés de travail » ruinerait les secteurs du BTP, de la restauration et des services domestiques. Il sera surpris d’apprendre que la responsabilité du surendettement public de la France est plutôt attribuable aux politiques de droite (favorables à des réductions d’impôts) que de gauche (orientées vers une fiscalisation des entreprises). Il apprendra que la croissance économique peut être conjuguée avec une recherche du bonheur sans se laisser aller à la paresse, et que la promotion de la culture implique des financements à la fois publics et privés. Après lecture du livre, le lecteur restera toutefois sceptique sur les chances de redresser à court ou moyen termes les fondamentaux du pays.
Les 16 auteurs sont des enseignants- chercheurs et des dirigeants d’institutions, membres du Cercle des économistes.
J-J. Pluchart