Cette nouvelle parution de la REF s’inscrit dans une actualité marquée à la fois par d’exceptionnels événements sportifs, Les Jeux Olympiques de Paris, et un contexte économico- financier éruptif, en apportant de stimulants éclairages sur l’économie du sport, champ disciplinaire relativement récent.
Ce « numéro spécial » de la Revue est organisé en trois parties très documentées : la première traite de certains thèmes particuliers liant finance et sport en soulignant notamment leur financiarisation progressive ; la seconde met l’accent sur les questions liées aux JO et à l’olympisme, tandis qu’une troisième est consacrée au sport le plus populaire, le football, et aux financements des autres disciplines : hockey sur glace , cyclisme , golf et tennis.
Autour des spécialistes de ce domaine que sont Waldimir Andreff, président du conseil scientifique de l’Observatoire National des Sports et de Louis Arrondel , directeur de recherche au CNRS, une équipe d’une vingtaine de co-auteurs, s’attache à mettre en lumière les spécificités de différents sous -domaines des sports et en particulier, leur financiarisation (le système des enchères avec « la malédiction du vainqueur »), l’usage des cryptoactifs, le financement du football et celui des autres sports, enfin, l’argent et le bonheur dans l’olympisme.
A la faveur des Jeux de 2024 à Paris , on retiendra – non sans inquiétude – quelques leçons d’ expérience que rappelle le professeur Andreff :
« la ville hôte des JO est maudite : elle dépasse toujours ses coût ; … les médias qui obtiennent les droits de retransmission les paient trop chers et frôlent souvent la faillite ; … les clubs qui surenchérissent pour acquérir un joueur s’aperçoivent un peu tard que c’était une erreur. …».
De précieux regards croisés qui lèvent le voile sur certains aspects peu ou mal connus de l’économie du sport.
Chronique rédigée par Jean-Louis Chambon